L’ODYSSEE D’AKIM

En complément à notre édition de Janvier, un « Echo du Nord », sous la forme d’un partage lecture reçu de François, le papa de Géraldine.

Pour rappel, vos partages divers sont toujours les bienvenus pour alimenter cette rubrique. Avis aux amateurs 😉

 

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C’est l’histoire vraie d’Hakim, un jeune réfugié syrien qui a dû tout quitter : sa famille, ses amis, sa propre entreprise, son pays …devenant ainsi réfugié.

Parce que la guerre éclatait, parce qu’on l’avait torturé, parce le pays voisin semblait pouvoir lui offrir un avenir et la sécurité.

Un témoignage puissant et touchant sur ce que c’est d’être humain dans un monde qui oublie parfois de l’être.

Dans le prologue du livre, l’auteur – dessinateur, Fabien Toulmé, explique sa démarche. En mars 2015, un pilote dépressif de la Germanwings précipitait son avion au sol, entraînant la mort des 150 passagers et membres de l’équipage. Cet accident fit l’objet d’une couverture médiatique intense pendant plusieurs jours, avec images, reportages, interviews multiples. A l’issue d’un JT qui avait fait une large page sur l’accident, le présentateur annonce en quelques phrases la nouvelle du décès de 400 migrants noyés en méditerranée, sans image, sans analyse, sans envoyé spécial sur les lieux du drame. Rien qu’un chiffre froid. S’interrogeant sur le contraste saisissant dans le traitement médiatique des ces deux « accidents », Fabien Toulmé réalise honteusement n’avoir pas ressenti pour ces migrants noyés la même compassion que pour les passagers de l’avion. Sa réflexion et son analyse l’amènent à émettre l’hypothèse suivante :

«  La différence de perception entre ces évènements horribles est liée à une question d’identification et de proximité. Nous aurions pu nous retrouver dans l’avion et sans doute pas sur un navire de fortune pour fuir un pays en guerre ou une famine. Nous ne savons finalement que peu de choses de ces migrants. Il est beaucoup plus difficile de ressentir de la compassion pour des chiffres cités en fin de Journal que pour des personnes dont nous connaissons l’histoire ou du moins dont nous arrivons à l’imaginer. J’ai donc eu envie de rencontrer ces gens, de les connaître et de les faire connaître. Pas tous, bien sûr, mais au moins une famille. Parce que, même si cela semble évident, il me paraît utile de souligner que « les migrants » ce n’est pas une entité. C’est un ensemble d’individus de nationalités, d’histoires, avec des raisons différentes de vouloir quitter leur pays »

Le travail de terrain

Mon projet étant situé dans 3 régions différentes de l’Ouganda, je suis appelée à pas mal voyager dans le pays. Le réseau routier en Ouganda est – en général – bien développé et les voitures d’Enabel sont plutôt confortables. Cela n’empêche que des « surprises » sont parfois au rendez-vous. Ce fut le cas lors de mon récent déplacement vers Masindi (ville situé à 300km au Nord de Fort Portal). Des travaux sur la route et une pluie inattendue ont suffi à pimenter notre trajet : camions embourbés, piste glissante et autres petits pépins… c’est ça aussi le travail de terrain 😉

Eloge de la flânerie

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À l’heure où d’autres se laissent accaparer par les obligations et les tracasseries quotidiennes, happer par la course toujours plus effrénée des jours qui défilent, lui sait prendre le temps. Lui, c’est l’homme qui marche. Odes aux moments volés, aux détours parfois oisifs et aux plaisirs simples de la promenade, ses déambulations en apparence anodines sont autant d’invitations à laisser le spectacle du monde nous révéler nos paysages intérieurs.

Zanzibar, bien plus que des plages au sable blanc

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Pour les fêtes de fin d’année, nous avons décidé de mettre le cap sur Zanzibar. Une île de l’Océan Indien, située en face de la Tanzanie dont elle fait partie, réputée pour ses plages paradisiaques. Une fois sur place, nous avons certes succombé au charme de ces plages : des étendues de sable blanc, une mer bleu turquoise et un petit vent rafraîchissant. Mais nous y avons également découvert bien plus : des gens accueillants, une langue (le swahili) chantante, une histoire mélangée, une culture riche et une nourriture délicieuse. Parmi les choses qui nous ont particulièrement marqués nous retiendrons : la découverte des fermes et plantations d’épices, le sanctuaire des tortues marines avec lesquelles nous avons pu nager et la visite de Stone Town, capitale de Zanzibar. Bref, vous l’aurez compris, nous avons passé 10 jours extraordinaires à Zanzibar que nous vous proposons de découvrir en image dans le lien photos.

Les bienfaits de la vie en mode « Polé, Polé » !

Dans le système scolaire ougandais, les « grandes vacances » ont lieu en Décembre – Janvier. Autant dire qu’à l’image de ce que nous connaissons en Belgique entre le 15 juillet et le 15 août, le cours de la vie ralentit sensiblement ici entre mi-décembre et mi-janvier.

Avec 4 semaines de congés pour nos enfants (leur école applique un calendrier mixte entre le système ougandais et le système international), 2 semaines de break professionnel pour nous, nous avons joyeusement suivi cette invitation à se mettre en mode « Polé, polé ! », », expression swahili pour dire « doucement, doucement ! »

Et que c’est bon de réduire le tempo pour mieux se retrouver, pour mieux savourer les moments simples de la vie (voir une illustration dans le Clin d’œil photo), pour mieux prendre conscience aussi des évolutions de ses enfants. Pas étonnant que notre « Coin des lecteurs » de ce mois mette à l’honneur une œuvre éloge à la flânerie.

Au milieu de tout cela, mais dans le même état d’esprit, une bien belle semaine à Zanzibar placée sous le signe de la découverte de cette perle insulaire aux multiples facettes (plus d’infos dans le Coin des Routards) et des retrouvailles puisque nous y avons retrouvé la maman de Géraldine. Séjour bercé tant par le son des vagues que celui tout aussi enchantant de la langue swahili, sans doute la plus italienne des langues africaines, qui nous a inspiré le titre de cet édito. Reportage en images sur ce séjour qui nous a charmés en cliquant ICI.

A présent, le cours normal de la vie a repris. Les enfants ont retrouvé le chemin de l’école et nous, avant eux, celui de nos travails respectifs (voir les aléas du terrain dans « le Zoom de la Coopération »). Mais dans un coin de nos têtes, le rêve pour 2019 d’un monde moins tourné vers la croissance et le toujours plus. Bref, un monde un peu plus « polé, polé » en quelque sorte.

Pour les amateurs d’images, on vous laisse sur d’autres photos des semaines écoulées.

On vous embrasse,

La HEES family