Le coup d’envoi est donné !

Et oui, le premier programme d’Iles de Paix en Ouganda est officiellement lancé ! L’atelier de lancement avec les partenaires choisis pour l’implémentation du programme s’est tenu du 10 au 15 août.

Occasion de prendre le temps de mieux se connaitre les uns les autres, de s’assurer que chacun a une même compréhension des valeurs et concepts sous-jacent au programme, de s’approprier la stratégie générale du programme et de bien définir les premières activités qui seront menées cette année.

Prendre le temps de la réflexion avec l’ensemble des équipes avant de se lancer dans l’exécution des activités, c’est sans doute une caractéristique de l’approche Iles de Paix. Les partenaires semblent avoir appréciés cette approche, pas nécessairement habituelle pour eux.

Un des concepts clés que nous avons approfondi lors de l’atelier est celui de l’agroécologie. L’approche agroécologique, au coeur de laquelle on retrouve la recherche d’un équilibre entre les dimensions économiques, environnementales et sociales, est en effet l’approche résolument retenue par Iles de Paix dans l’accompagnement des producteurs.

L’agroécologie, qui ne se limite pas seulement à la production agricole mais s’intéresse au système alimentaire en général, propose un modèle alternatif par rapport à celui proposé par l’agriculture conventionnelle, prédominante en Belgique par exemple. Les différents objectifs poursuivis par l’agroécologie sont illustrés dans le schéma suivant :

Agroecology

 

 

 

Vive la récup

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Pas besoin de matériaux spéciaux pour faire de faire de jolis bricolage. De vieux emballages, quelques bouts de bois, des feutres, des ciseaux, du papier collant, … et l’affaire est dans le sac !

De plus, on fait d’une pierre deux coups : on s’amuse et on recycle.

Pour nous y aider, nous avons puisé ces belles idées dans ce chouette livre que Julie a offert à sa filleule (merci marraine !) et que nous vous recommandons chaudement. A vos ciseaux.

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Premiers pas de bédéphile, premiers pas d’agriculteur

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Lola vous présente ses compagnons de lecture de ce mois d’août. Serait elle déjà atteinte du virus de la BD ? Drôle et accessible, c’est un très bon choix pour initier à la BD et au second degré. Il nous a été recommandé par sa marraine. Merci Dona !

001.jpgBien plus qu’un livre sur l’agriculture … « La révolution d’un seul brin de paille » est une invitation à nous interroger sur le lien entre l’homme et la nature, sur la notion de progrès, sur la vie en fin de compte.

« Masanobu Fukuoka a compris que nous ne pouvions pas isoler un aspect de la vie d’un autre aspect. Quand nous changeons la manière de faire pousser notre nourriture, nous changeons notre société, nous changeons nos valeurs … »

Extraits choisis :

« L’extravagance du désir est la cause fondamentale qui a conduit le monde à sa difficile situation actuelle. Rapidement plutôt que lentement, trop plutôt que pas assez, ce « progrès » tape-à-l’oeil (…) n’a servi qu’à séparer l’homme de la nature. L’homme doit cesser de désirer la possession matérielle et le gain personnel et à la place il doit se tourner vers la prise de conscience spirituelle »

« Je n’aime pas particulièrement le mot « travail ». Les êtres humains sont les seuls animaux qui ont à travailler, je pense que c’est la chose la plus ridicule au monde. Les autres animaux gagnent leur vie en vivant, mais les gens travaillent comme des fous, pensant qu’ils doivent le faire pour rester en vie. Plus le travail est important, plus le défi est grand, plus ils pensent que ce travail est formidable. Il serait bon d’abandonner cette manière de penser et de mener une vie facile et confortable avec beaucoup de temps libre. Je pense que la manière dont vivent les animaux sous les tropiques, sortir le matin et le soir pour voir s’il y a quelque chose à manger, faire une longue sieste l’après-midi, doit être une vie formidable. »

 

Un voyage en 3 temps

Voici le compte rendu de ce road-trip écrit à 4 mains. A la plume, Lola, en version NL pour nos amis néerlandophones, et Géraldine.

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Après l’installation, il nous démangeait de partir à la découverte des trésors qui nous entourent. Et, de ce côté là, on peut dire que Fort Portal est gâté tant il y des choses à voir dans le coin.

Première halte à 170 km au Sud de Fort Portal : Ishaha au bord du Queen Elisabeth National Park. Cet endroit est connu car il abrite les « climbing lions », une espèce rare de lions qui dort dans les arbres. Après quelques heures de safari où nous avons vu entre autres des phacochères, des antilopes et des hyènes, nous avons eu la chance d’apercevoir dans un arbre les fameux lions  ! Eureka 😉

Après avoir quitté Denis qui devait repartir travailler après ce w-e tellement dépaysant, nous avons continué, les enfants et moi, plus au Sud, direction le lac Bunyoni situé près de la frontière avec le Rwanda. Changement de décor : les collines vertes qui entoure le lac ont remplacé les étendues de savane jaunes. Au programme : ballade en barque (à moteur ou à rames, chacun choisi son style et son rythme), découverte de la vie qui s’organise autour du lac (les enfants qui vont à l’école en canoë, les pêcheurs, …) et activité « acrobranches » avec la fameuse « zip line » (tirolienne) qui passe au dessus du lac. Autant vous dire que, pour les enfants, cela reste un des plus beaux moment du voyage tant il était inattendu et un peu fou !

Enfin, dernière halte, à 208 km de là en remontant vers Fort Portal, nous avons découvert le Lake Mburo National Parc. Il s’agit du plus petit parc de l’Ouganda mais qui n’en abrite pas moins des animaux que l’on peut difficilement voir ailleurs comme des hordes de zèbres, des hippos et des crocos.

Bref, un voyage magnifique ! Des routes macadamisées en bon état (presque partout), des logements confortables (il y en a pour toutes les goûts : des backpakers au lodge haut de gamme) et une faune et une flore incroyablement riche et diversifiée … qui n’attendent que vous 😉

A l’heure de l’internet, la poste ougandaise a la cote !

En Ouganda, les enfants ont découvert qu’une chose aussi banale que d’avoir une boîte aux lettres à la porte de chaque maison n’existe pas partout. En effet, ici pas de boîte aux lettres, pas de facteur mais des boîtes postales où il faut se rendre soi-même pour relever le courrier.

C’est l’occasion de faire une petite excursion qui s’accompagne toujours d’une pointe d’excitation : y’aura-t-il quelque chose dans la boîte ? Grand, petit, pour moi, pour toi… qui sait ?! C’est un plaisir désuet que les enfants aiment beaucoup. A tel point, qu’ils ont créé leur propre boîte où ils comptent garder précieusement toutes les marques d’affection qui ont parcouru un si long voyage pour arriver jusqu’à eux : « les lettres ont pris l’avion maman ? Ou peut-être le bateau ? Et puis un bus pour arriver jusqu’à Fort-Portal ? »…

Et puis, enfin, les premières lettres sont arrivées ! Eh oui, bonne nouvelle, la poste ougandaise fonctionne. Et elle fonctionne même plutôt bien. Les lettres nous sont parvenues en une dizaine jours.  Si vous ne trainez pas, vous pouvez donc encore être dans les temps pour l’anniversaire de Géraldine. Ben oui, il n’y a pas que les enfants qui aiment le plaisir désuet de la poste 😉

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Le bonheur c’est les autres !

La saison des pluies s’est progressivement installée en ce mois d’août – l’Ouganda connait deux saisons des pluies de mi-août à fin octobre et d’avril à mai ; pendant cette saison, il pleut tous les 2-3 jours pendant quelques heures, le reste du temps, il fait très agréable – en même temps que la météo intérieure de la famille ne cessait de s’ensoleiller.

Notre camp de base de mieux en mieux installé, le moral de plus en plus acclimaté, nous avons profité de ce dernier mois de vacances pour partir davantage explorer notre nouveau pays d’accueil. Résultat : des découvertes en pagaille, des rencontres et des souvenirs plein la tête.

Au programme : un road-trip d’une semaine pour Gé et les enfants (plus de détails dans « le coin des routards »), avec une partie du séjour en compagnie d’un collègue de Gé et ses deux filles, un week-end en famille dans le Nord du Queen Elizabeth National Park, une journée de randonnée autour des « Crater lakes »avec les collègues de Denis venus en mission pour l’atelier de lancement d’Iles de Paix (plus d’infos dans « le Zoom Iles de Paix »), quelques jours à Kampala pour le travail de Denis qui furent l’occasion pour Lola et Anna-Lou de passer du temps avec Esther et Jasmine, deux filles de leur âge, la découverte d’une fabrique de fromages de chèvre à Fort Portal (« bons à se taper le c.. par terre! ») et d’une fabrique de paniers en osier dans un village voisin, et durant la dernière semaine, quelques après-midis d’adaptation passées dans la future école des enfants, occasion de rencontrer les professeurs et de faire quelques jeux avec certains de leurs futurs camarades de classe.

On achève donc le mois avec une belle question philosophique, de l’ordre de celle de la poule ou de l’oeuf : est ce parce qu’on trouve ses marques qu’on rencontre plus facilement des gens ou parce qu’on rencontre des gens qu’on trouve plus facilement ses marques ? La seule réponse trouvée à ce jour à cette question : le bonheur c’est les autres !

Dans la bouche de Lola, ça donne : « Moi, j’ai bien aimé ce mois. Les voyages, découvrir l’Afrique, les animaux et commencer à rencontrer des gens » (Lola).

Pour Anna-Lou, le fait marquant se trouve illustré dans « le clin d’oeil en photo » : « Moi j’aime encore plus quand on reçoit des lettres ici qu’en Belgique. Car ici on voit moins souvent les gens qui nous écrivent. »

Et pour Romain : « C’était chouette d’aller chercher mon lit à Kampala. J’aime Fort Portal ! »

Alors, avant de vous laisser découvrir les autres rubriques, voici le résumé photos du mois :

https://www.dropbox.com/sh/2jx00dfp2p2ql00/AAByEt-ywoIbPii5off7pDS4a?dl=0

Merci pour vos messages à la lecture de notre blog (*). Ils sont comme des pépites qui tissent le trait d’union entre ici et là-bas.

On vous embrasse tous les 5. Bonne rentrée à tous les écoliers !

La Hees Family

(*) N’oubliez pas de vous inscrire si vous voulez être prévenus par mail lorsqu’une nouvelle édition du Trait d’Union est parue. Vous pouvez également utiliser l’onglet commentaires pour faire fonctionner le trait d’union de Belgique vers l’Ouganda.