Les cadeaux de la nature !

IMG_2393[1]Tomates, œufs, pastèque, cake, fleurs du jardin. Voici quelques-uns des cadeaux reçus par Lola et Romain de la part de leurs amis de classe pour leur anniversaire. Des cadeaux bien ancrés dans le milieu naturel des enfants.

Pour Lola, Romain et Anna-Lou, il s’agissait certes d’une « bizarrerie », mais ils n’ont point eu besoin pour autant du décodage parental pour en saisir toute la valeur et pour s’en réjouir. Les ateliers de cuisine qui ont suivi la fête n’en étaient que plus savoureux.

Au fait, est-ce les enfants qui nous poussent toujours plus vers la société de consommation ou est-ce nous qui les y entraînons ?

 

 

Coup d’envoi des activités sur le terrain

En ce mois d’octobre, les activités sur le terrain se sont bel et bien lancées. Ces premières étapes sont clés pour bien définir les objectifs poursuivis par le programme, expliquer ce que les participants peuvent en attendre mais aussi ce que cela impliquera comme engagement de leur part.

Cela s’est traduit par la mobilisation et sensibilisation des communautés des villages concernés par le programme, l’identification et l’enregistrement des familles souhaitant participer au programme et la mobilisation des autorités locales.

Cette question de l’implication des autorités locales, même si elle peut parfois alourdir le processus au démarrage, est un élément clé dans la stratégie d’intervention d’Iles de Paix. Elle participe à la durabilité des résultats au-delà la période visée par le programme. Et oui, les « graines d’impact » doivent se semer au plus vite pour augmenter leur chance de prendre racine !

L’implication des autorités locales s’est notamment concrétisée par leur participation au lancement officiel du programme dans nos deux zones d’intervention. Des événements haut en couleurs, organisés par nos partenaires en charge de l’exécution du programme, qui ont été l’occasion pour moi de me familiariser au protocole local.

Illustrations en images :

Road trip dans le Nord Est

Le 9 octobre, l’Ouganda fête son indépendance. Cela mérite bien une semaine de vacances !

Du coup, nous en avons profité pour découvrir le Nord et l’Est de l’Ouganda. Une région un peu délaissée par les touristes car très décentrée par rapport aux autres (nombreux) centres d’intérêt du pays. Mais, les 2.000 km de road trip que nous avons parcouru en compagnie de deux autres familles belges en valait largement le coup : nous avons découvert des paysages à couper le souffle (le Parc National de Kidepo), une population (les Karamojongs) dont les traditions nomades et ancestrales sont encore très vivaces et une autre région montagneuse que celle de Fort Portal dont les monts (avec le Mont Elgon qui culmine à 4.321 mètres d’altitude à la frontière avec le Kenya) et les chutes d’eau ont ravis nos cœurs de montagnards.

Les enfants étaient ravis de passer du temps en compagnie d’autres petites têtes blondes (toutes des filles – Romain était bien entouré). Ambiance feu de camp, multilinguisme et aventure étaient au rendez-vous ! Ce voyage fut aussi l’occasion de faire nos premières découvertes de camping en famille (en plein milieu d’un parc naturel entourés de bêtes sauvages ou dans les plaines arides en compagnie de nomades et de leurs troupeaux… même pas peur !).

Anna-Lou vous partage ses impressions de KIDEPO (la réserve naturelle) :

Dans le parc, j’ai adoré notre première nuit de camping, surtout parce qu’au réveil on a vu une girafe.  J’ai dormi avec maman et Romain. L’animal le plus original qu’on ait vu c’est un PANGOLIN (saurez-vous le reconnaître sur les photos ?). Ce que j’ai préféré comme animal, ce sont les éléphants.

Lola vous partage ses impressions des SIPI FALLS :

Hier ga ik julie een beetje over sipi falls praaten. We waren alleen maar met één van de twee familie (Inge, Esther – 9 jaar – en Jasmine – 7 jaar ). We hebben gewandelt tot 2 watervallen en in één van de twee konden we er achter gaan. Waaneer we allemaal nat waren (maar mama niet)  zijn we op weg naar de lodge tevoet gegaan. Daar  zagen we en kameleon. Anna-lou hebt het op haar hand gedraagt en ik op een stok (zie photos).   – Geschreeven door   LOLA –

Nous vous partageons nos découvertes de l’artisanat Karamojong dans l’onglet « le coin des artistes ».

Enfin, pour ceux qui veulent voir ça en images, il y a le lien photo que vous retrouvez également dans l’édito:

https://www.dropbox.com/sh/efk1dpmkkbh9tk3/AAAaIgCo7FABQI4cO5OOE7yRa?dl=0

Bonne découverte !

Les bijoux colorés des Karamojongs

 

Dans cette édition, ce n’est pas nos talents que nous souhaitons mettre en avant mais ceux des Karamojongs que nous avons découverts lors de notre road trip. Cette ethnie semi nomade – proche de leurs cousins les massaï qui vivent eux en Tanzanie et au Kenya – possèdent deux grandes richesses : leurs troupeaux et leur culture traditionnelle. Nous avons eu la chance de découvrir leur habitat (le kraal : ensemble de petites huttes au sein d’un enclos qui abrite, chacun, une famille), leurs danses, leurs chants et leur artisanat. Les femmes sont réputées pour faire de très beaux colliers, bracelet et autres ornements. Inutile de vous dire que les filles, mais également Romain, ne se sont pas privés pour faire honneur aux talents de nos hôtes.

Apprivoiser nos peurs et la magie de la poésie enfantine 

continuer

Nous voudrions vous partager un livre qui nous a accroché cet été : CONTINUER de Laurent Mauvignier.

Il s’agit d’un roman. D’une histoire entre une mère et son fils, partis faire un voyage à cheval au Kirghizistan afin de renouer avec le fil de leur vie. Cela parle de la vie, de l’amour, de la mort, le rejet de l’autre et de la difficulté de grandir dans le monde d’aujourd’hui où de nombreux comportements sont dictés par la peur.

Extraits choisis :

« Est ce qu’il sait qu’accepter les musulmans ça ne veux pas dire devenir musulman ? Qu’accepter les pédés ce n’est pas devenir pédés ? Comme si les autres, il avait peur d’être contaminés par eux, comme si les discours qui la révoltent en France n’étaient pas tant le rejet de l’autre que la peur de se diluer en l’autre, de devenir l’autre ; comme si au fond, leurs discours racistes c’était juste l’incertitude de soi, la peur de ne pas savoir être soi-même et d’être capable de le rester face aux autres. Comme s’il fallait toujours penser la relation dans la domination ou la soumission. »

 » Si on a peur des autres, on est foutu. Aller vers les autres, si on ne le fais pas un peu, même un peu, de temps en temps, tu comprends, je crois qu’on peut en crever. Les gens, mais les pays aussi en crèvent, tu comprends, tous, si on croit qu’on a pas besoin des autres ou que les autres sont seulement des dangers, alors on est foutu. Aller vers les autres, c’est pas renoncer à soi ».

L’écriture est facile, rythmée, elle coule comme une discussion. Le roman est bien construit et l’intrigue subtile.

Bref, nous vous le recommandons tout comme François nous l’a recommandé (merci papa).

 

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Magnifique livre pour enfant traduit du coréen. Le dessin et les couleurs sont lumineuses et contribuent à créer un univers poétique subtil. Le livre a fait mouche tant auprès de Romain (4ans) que d’Anna-Lou (6ans). Merci Nanou et Pépilo pour cette belle découverte !

Des bougies à souffler et des découvertes à couper le souffle !

Et oui, parmi les faits marquants du mois écoulé, les anniversaires de Lola et de Romain tiennent évidemment le haut du pavé. Le 30 septembre Lola a soufflé ses 8 bougies, quand Romain « big boy » soufflait les 4 siennes le 20 octobre.

L’un et l’autre ont eu l’occasion de fêter cela d’abord à l’école, puis chez nous durant le week-end avec des amis de l’école. Au menu pour Lola, chasse au trésor et autres jeux dans le jardin et pour Romain, dîner à la maison avec les « potes » avant d’aller s’éclater à Fort Fun City, le Wallibi de Fort Portal 😉 Et pour l’occasion, leurs amis s’étaient non seulement « sapés comme jamais », mais leur avaient aussi préparé de bien belles surprises (voir « le clin d’œil photo »)

Et comme la fête appelle la fête, on a profité de l’anniversaire de Lola pour organiser aussi notre premier barbecue ougandais. L’occasion d’inviter chez nous tous les gens que nous avons eu le bonheur de rencontrer sur notre route depuis notre installation à Fort Portal. Un bien beau dimanche après-midi !

Et entre ces deux temps forts, nous avons profité d’une semaine de congé des enfants pour nous octroyer un premier break familial depuis notre arrivée. Un road-trip (plus de détails dans « le coin des routards ») qui nous a donné notre dose de liberté par l’immensité des paysages traversés (souvent inoccupés), notre dose d’humanité  par la rencontre fascinante avec le peuple traditionnel des Karamojongs (voir aussi « le coin des artistes ») et notre dose d’amitié par le plaisir de voyager avec deux autres familles.

Bref, on termine ce mois avec de biens beaux souvenirs dans la tête. Voici quelques-uns de ceux pointés par notre trio lors la réunion de rédaction :

« J’ai bien aimé allé chez les Karamojong. J’ai pu camper et j’aimais bien porté les chèvres dans mes bras. Il y a même des bébés chèvre qui sont nés pendant la nuit! » (Anna-Lou)

« A l’école, on a chanté la chanson Happy Birthday » (Romain)

« Les mach-mallows dans le feu, c’est génial. Pas seulement pour le goût, mais surtout juste pour le faire » (Lola)

Et pour le plaisir des amateurs de photos, pour illustrer tout ceci, on vous partage deux liens :

 

Sur ce, on vous embrasse bien fort !

La Hees Family