Ciboulette, un clown belge en Ouganda

Lors de notre réunion de rédaction, les enfants ont voté à l’unanimité pour élire « Ciboulette » comme artiste du mois écoulé. « J’ai fort aimé le spectacle de Ciboulette – Mamounette. Surtout qu’elle l’a fait en anglais », dixit Anna-Lou

Le clown Ciboulette, fraîchement débarqué de Belgique, a en effet fait sensation lors de son spectacle à l’école Sadghuru. Il a réussi à ravir le cœur des enfants ougandais, au départ surpris par cet art inhabituel dans cette partie du monde, et à faire la fierté du trio belge.

Souvenirs en images :

Histoire de Sainte, histoire de « petits diables » !

bakhitaL’histoire de Bakhita est bouleversante et romanesque tant elle semble au-delà du réel. Bakhita, c’est cette petite fille soudanaise, capturée à l’âge de 6 ans pour devenir esclave (on est alors en 1870) et devenue religieuse en Italie où elle décède en 1947, avant d’être canonisée en 2000. Dans ce roman bouleversant, Véronique Olmi trouve les mots pour dire la souffrance, l’horreur, l’abjection des hommes, autant que la beauté, la bienveillance et l’amour de Bakhita. On vous le recommande chaleureusement !

 

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Tom-Tom et Nana, c’est le coup de cœur littéraire de Lola et Anna-Lou en ce début d’année. Un frère et une petite sœur jamais en manque d’imaginations pour faire enragés leurs parents, faire rire leurs amis ou surprendre leurs professeurs !

Soutenez la campagne Iles de Paix !

La campagne Iles de Paix, c’est quoi ? Vous connaissez les petits modules Iles de Paix ? Mais oui, ce sont ces petits bonhommes en plastique qui aiment à se donner la main.

Eh bien, la campagne Iles de Paix, c’est le week-end de l’année (en général le deuxième week-end de janvier) où plus de 40.000 bénévoles se mobilisent aux 4 coins de la Wallonie et de Bruxelles pour inviter à un geste de solidarité en vendant les modules (mais aussi depuis l’an dernier bracelets et cette année essuies de vaisselle) au profit d’Iles de Paix.

Cette mobilisation citoyenne, c’est l’une des forces d’Iles de Paix. Elle permet à l’ONG de lever les ressources propres nécessaires pour mener à bien ses actions de promotion de l’agriculture familiale durable.

Découvrez en images un message d’encouragement en direct de Fort Portal : https://www.dropbox.com/s/pq4wk8f9dpp9hwl/ouganda1.mp4?dl=0

Acheter un paquet de modules (5 eur), c’est construire une chaîne invisible de solidarité entre la Belgique et des familles d’agriculteurs béninois, burkinabé, péruvien, tanzanien et ougandais.

Alors, faites bon accueil aux bénévoles Iles de Paix que vous croiserez dans les rues les 12, 13 et 14 janvier prochains !

 

Pour ceux qui aiment les vidéos, retrouvez aussi le message d’encouragement :

Noël au parc National de Murchison

Kampala, samedi 23 décembre 2017. 5h45 AM. Il faut déjà se lever après une courte nuit de 5 heures à peine. Pas vraiment de quoi absorber le trop plein de fatigue de ton voyage de la veille qui t’a arraché à la grisaille bruxelloise et à une longue année de travail.

Il faut se mettre en route de bonne heure pour quitter la capitale ougandaise avant les confitures de traffic (embouteillages) qui engluent cette ville de manière quasi permanente. En voiture pour le parc national de Murchison. Direction Gulu sur 200 kilomètres. Ca grouille de partout : piétons, vélos, motos, camionnettes, camions, poules, chèvres, singes : faut faire super gaffe.

Pause à mi parcours pour une visite au sanctuaire des rhinocéros (en voie de réimplantation en Ouganda d’où ils avaient disparu il y a 40 ans). Après une approche guidée par un ranger de la réserve, en voici 3 à 25 mètres de nous, occupés à faire la sieste. Des fois que tu en douterais encore, là, tu réalises que tu es au cœur de l’Afrique, moins de 24 heures après ton départ.

On reprend la route, direction Masindi : 120 kilomètre de route puis 80 kilomètres de piste vers Parra. Le routard se transforme en pistard. Péage à l’entrée du Parc au milieu de la forêt et accueil par une colonie de babouins. Arrivée vers 15h au Murchison River Lodge.

L’endroit est délicieux et charmant, malgré la chaleur du milieu de l’après midi. Installation et repos dans nos tentes – bungalows. Un plongeon dans la piscine pour se rafraîchir. Apéritif à 18h au soleil couchant en léger surplomb du Nil qui coule majestueusement le long de notre campement. Après le repas du soir, tu t’endors dans la cacophonie nocturne de la savane : grillons, grenouilles, chauve souris, rapaces du nuit, singes s’interpellent et se répondent. Vive les boules Quiès.

Chacune de nos trois journées dans le Parc est consacrée à une activité majeure :

  • Ballade au bord des chutes de Murchison où les eaux du Nil dévalent puissamment par-dessus de falaises d’une bonne cinquantaine de mètres dans un tohu-bohu assourdissant et un nuage d’embruns rafraîchissant.
  • Safari dans la steppe à la recherche des grands animaux sauvages : éléphants, girafes, buffles, hyène, chacal, antilopes en pagaille. Il n’y aura finalement que les lions qui auront échappé à nos regards insatiables
  • Une ballade en bateau sur le Nil pour découvrir des dizaines de sortes d’oiseaux de toutes les tailles et de toutes les couleurs ; sur les berges se vautrent les crocodiles et viennent se désaltérer les antilopes ; dans l’eau, au bord des rives, barbotent des colonies d’hippopotames.

La soirée du 24 décembre sera animée par une troupe de danseurs et de chanteurs venue faire la farandole autour du feu de camp. Tout le monde en piste pour un joyeux Noël sans sapin ni traîneaux mais avec beaucoup de joie, de rythme et de gratitude d’être là, immergés dans la nuit africaine remplies de milles étoiles et éclairée par une grosse lune bedonnante.

François

En 2018, osons l’utopie partagée !

La fin de notre année 2017 et l’entrée dans 2018 se sont inscrites pleinement dans le thème de notre blog «  Trait d’Union ».

Trait d’Union tout d’abord parce qu’après 6 mois passés ici, on peut considérer que notre période d’installation est désormais derrière nous. Certes, il nous reste mille et une choses à découvrir (mais cela n’est-il pas en fait le principe et la merveille même de la condition humaine ?) mais nos repères sont désormais posés pour guider notre vie familiale, nos vies professionnelles, la vie scolaire des enfants. La journée de clôture de l’année scolaire (l’année scolaire s’achève ici en décembre) fut à cet effet l’un des moments magique du mois écoulé. Il nous a permis de prendre conscience du chemin parcouru.

Trait d’Union aussi et surtout parce que le mois écoulé fut l’occasion pour nous d’accueillir nos premiers visiteurs familiaux. Noëlle (la maman de Géraldine, alias Mamounette, ou encore « Ciboulette » (voir à ce sujet le « coin des artistes »)) est arrivée le 6 décembre les valises bien chargées, rejointe ensuite par François (le papa de Géraldine), pas moins lesté, le 22 décembre.  Plaisir intense des retrouvailles, joie de déballer toutes les attentions glissées par les uns et les autres dans les valises de nos visiteurs et magie quotidienne de retrouver une complicité comme si on ne s’était pas quitté. Lola traduisait ceci dans ses mots lors de la réunion de rédaction : « J’ai aimé pouvoir montrer à François et Mamounette tout ce qu’on connait ici, leur apprendre. Et c’était aussi chouette de découvrir ensemble de nouvelles choses. »

A propos de la réunion de rédaction, François et Noëlle étant restés avec nous jusqu’au 5 janvier, nous avons eu le plaisir de les y associer pour ce mois de janvier. Vous retrouverez ainsi, dans le « coin des routards », le carnet de route de François retraçant notre voyage à la découverte d’une nouvelle merveille de l’Ouganda, le parc National des Murchison Falls. Nature splendide avec le Nil comme pièce centrale du décor. Un Nil dans tous ses états, tantôt tumultueux lorsqu’il dévale des gorges impressionnantes et majestueusement apaisé quelques kilomètres à peine après. Un fleuve au pouvoir onirique offrant une belle métaphore de notre Trait d’Union, lien par les eaux entre l’Ouganda et l’Europe via la Méditerranée dans laquelle il finit sa longue course africaine.

A propos de Méditerranée, osons rêver qu’en 2018 elle puisse devenir un pont d’humanité entre l’Europe et l’Afrique, et non plus un cimetière à ciel ouvert de migrants désespérés. Saluons à ce sujet toutes les initiatives citoyennes qui se mettent en place en Belgique en faveur de l’accueil des réfugiés. Dans un contexte général qui peut parfois pousser au découragement, ces actions citoyennes sont des graines d’espoir qui matérialisent cette belle citation :  « Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs c’est déjà une réalité. L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire. »

En ce mois de janvier, la campagne Iles de Paix qui se déroulera du 12 au 14 janvier (voir « Zoom Iles de Paix ») offre une belle occasion de soutenir la construction d’un monde plus juste et solidaire.

Sur ce, nous vous souhaitons une année 2018 remplie d’utopies partagées ! Et on vous laisse sur le lien photos du mois :

https://www.dropbox.com/sh/31b7flfhn009nf2/AACB8hwlVIzGOtOgx4DlTjYPa?dl=0

La Hees Family !