La rivière en fil conducteur

Pour ce mois de mai, nous vous partageons quelques pages du dernier numéro du magazine Transitions, un trimestriel édité par Iles de Paix. Ces pages sont consacrées à la présentation des premières activités réalisées en Ouganda.

Découvrez cela en cliquant sur le lien suivant :

Transitions-Trait d’union

Et si vous êtes intéressé par le monde de la coopération en général, ou en particulier par la question de l’agriculture familiale durable et de l’alimentation responsable, n’hésitez pas à aller faire un tour sur le site http://www.ilesdepaix.org pour vous abonner gratuitement au magazine Transitions.

 

 

Dessine moi un oiseau

Comme on vous l’a déjà dit dans de précédentes éditions, la région de Fort Portal est un paradis pour les ornithologues. De quoi inspirer nos artistes en herbe pour qui la peinture reste une valeur sûre en matière de bricolage.

Résultats en images :

Le drapeau ougandais vu par Joseph

Belle surprise pour Anna-Lou dans notre boîte aux lettres en ce mois d’avril. Un courrier de son ami d’école Joseph. Comme d’autres camarades de l’école Floréal, Joseph suit les aventures d’Anna-Lou en Ouganda à travers notre blog.

Il le suit si bien que le drapeau de l’Ouganda n’a plus de secret pour lui. Bravo l’artiste !

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Little Elephant Camp ou le lazy camping par excellence

Connaissez-vous le concept de « lazy camping » ? Vous voulez faire l’expérience de dormir sous tente dans la brousse africaine, mais vous ne voulez pas avoir à installer les tentes, à installer des lits et vous voulez avoir accès à des toilettes et à des douches ?

Little Elephant Camp offre est le parfait endroit pour vous faire découvrir le lazy camping. En bordure du Queen Elisabeth National Parc (1h30 de route de Fort Portal), vous dormez sous tentes mais dans des vrais lits, vous faite votre propre bbq mais vous n’avez pas amener le charbon et compagnie et vous bénéficier d’une douche privée et en plein air.

C’est l’expérience parfaite que nous avons fait pour les 41 ans de Denis. Nous n’attendons que vous pour y retourner.

Pépites de littérature africaine

Ce mois-ci, nous avons baigné dans la littérature africaine grâce à François, Noëlle et Nicole qui nous ont fait parvenir quelques pépites (merci à eux ;-)). Parmi la dizaine de livres, nous avons épinglé ces trois-ci :

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Nous vous recommandons cette petite brique (670 pages quand même) pour agrémenter votre été, quand vous aurez un peu de temps devant vous. AMERICANAH nous fait découvrir l’Amérique à travers les yeux de Ifemelu. Cette jeune nigérienne, cultivée, se rend à Philadelphia pour y faire ses études et y restera une dizaine d’année. Elle nous raconte le défi de rester soi-même quand on change de pays. Elle y découvre aussi que la couleur de peau a plus d’importance qu’elle n’aurait pu l’imaginer.

A travers ces yeux, on découvre combien la question de la « race » possède une dimension particulière en Amérique – très différente de celle qu’on connait en Europe. Même si le racisme est présent sur les deux continents, il se présente sous des visages différents.

Au pays, elle a laissé son grand Amour, Obinze. Lui aussi est un narrateur de l’histoire. Il nous emmènera en Angleterre puis de retour au pays, il nous fera découvrir l’évolution du Nigeria en une dizaine d’année seulement.

Un chef d’œuvre écrit par une intellectuelle engagée. Une histoire d’Amour sur fond d’exil, de quête identitaire et de couleur de peau.

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Nous avons retrouvé avec plaisir cet auteur qui nous avions découvert au Burkina avec son roman « Le roi du Kahel ». Dans « le Bled », l’auteur nous emmène en Algérie dans les années 80. Dans un contexte très religieux, Zoubida a commis le pêché d’avoir un enfant hors mariage. Cette jeune femme ne pourra que compter sur son courage et sa détermination pour faire face à l’obscurantisme et à la violence des hommes. L’auteur, originaire de Guinée, manie la plume avec vivacité, humour et intelligence. Un plaisir à lire !

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Pièce de théâtre actuelle et dynamique. Dialogue entre un belge et un camerounais qui se rencontrent et se lient d’amitié. Pour se connaitre, ils ont dû l’un et l’autre, traverser la rivière…. Tous deux confrontés, à titre professionnels et privés à l’Autre ; à la difficulté de comprendre et de se faire comprendre.

En quoi leur amitié a été bousculée par leur passé historique commun : l’esclavage d’abord, la colonisation ensuite, sans oublier de s’interroger sur la situation, le post-colonialisme et l’actuelle et honteuse exploitation des ressources des pays dits du tiers monde… c’est ce que nous fait découvrir cette belle ode à l’amitié.

Si la littérature africaine vous tente, nous vous recommandons aussi « La vache du Roi Musinga et autres nouvelles rwandaise » de Scholastique Mukasonga, « Loin de mon père » de Véronique Tadjo ou encore « Un océan, deux mers, trois continents » de Wilfried N’sondé.

Bizarre, vous avez dits bizarre ces blancs

Et oui, 5 « muzungus » (le blanc, en langue locale) à vélo, casqués et par dessus tout avec un vélo accroché à l’arrière d’un autre vélo, ça fait office de « bizarerie » aux yeux des ougandais. Éclats de rire accompagnés de salutations amicales nous donnent du courage lors de nos sorties vélo. On en a bien besoin vu le profil accidenté de la région.

Le manque, boussole pour nous guider vers l’essentiel !

Edito un peu particulier pour ce mois de mai, résultat d’une réunion de rédaction particulière. Plutôt que de discuter de ce qui nous avait marqué durant le mois écoulé, notre réunion fut l’occasion d’un « café philo » autour de l’expérience du « manque ». Car s’expatrier, quitter ses racines, ses habitudes, son confort, c’est aussi se frotter par moment au « blues ».

Mais le manque, c’est quoi ? Une émotion, un sentiment ?

Lola nous permet d’y voir plus clair : « Une émotion c’est quelque chose que tu ressens sur le coup. Comme content, pas content ». Et Anna-Lou de compléter « Le manque, ça peut rester longtemps », La notion de durée est de fait une différence entre émotion et sentiment. Car renseignement pris, on découvre qu’une émotion est une réaction physiologique spontanée face à une situation particulière, là où le sentiment est une construction mentale. Nous décidons donc de classer le manque du côté des sentiments, tout en s’amusant à nous rappeler les 7 émotions de base qui existent : la joie, la peur, la tristesse, la colère, la honte, le dégoût, la surprise.

Cette distinction nous permet de mieux comprendre la participation très relative de notre Romain à cette réunion de rédaction. Le manque est peut-être une construction mentale dont on est « préservé » avant un certain âge ?

Mais comment avons-nous les uns les autres expérimenter le manque depuis notre départ de Belgique ? Qu’est-ce qui nous manque le plus ?

La première réponse spontanée semble transcender les âges. A Anna-Lou qui s’écrie « Mes amis, mon école », Lola répond « Pour moi, c’est l’amitié et la famille. Il y a une grosse différence entre l’amitié en Belgique et en Ouganda », et Géraldine et Denis de compléter par  « Partager le quotidien de nos amis, de nos familles ».

Puis, ça part un peu dans tous les sens : « Il y a aussi le chocolat, dans le manger et les gros toboggans à la piscine » (Anna-Lou), « Oui, le chocolat et les bonbons. Mais aussi les livres et c’est aussi plus compliqué de trouver du matériel de bricolage » (Lola), « Un accès facile et varié à la culture » (Géraldine), « Le fait de pouvoir pratiquer régulièrement un sport collectif comme le football » (Denis).

Mais en fait, « il y a du pour et du contre dans chaque pays » (Lola) et « parfois il y a des choses mieux dans un pays que dans un autre » (Anna-Lou). Puis on se rend aussi compte qu’il y a aussi des choses qui ne nous manquent pas. Au fait, en Belgique on avait une télévision ?

Tiens donc, le manque est-il toujours négatif ou peut-il nous apprendre quelque chose ? Sans doute, aurions-nous eu des réponses très différentes et une liste bien plus longue si on avait eu cette discussion il y a 6 mois de cela. Le manque,  avec le temps qui passe, deviendrait donc comme une boussole qui nous guide vers l’essentiel, qui nous aide à savourer plus intensément ce qui nous nourrit en profondeur.

C’est vous dire comme on se réjouit de passer du temps avec les uns les autres en juillet lors de notre premier retour en Belgique (on restera grosso modo tout le mois de juillet). Et oui, nos tickets sont bookés !

Et pour le reste de cette édition du Trait d’Union :

  • Dans le « Coin des lecteurs », découvrez quelques pépites de la littérature africaine.
  • Grâce au « Coin des routards », le concept de « lazy camping » n’aura plus de secrets pour vous.
  • Dans le « clin d’œil photo », vous verrez comment une famille de « muzungus » (les blancs en langue locale) fait rire les ougandais.
  • Du côté du « Zoom de la coopération », retrouvez un extrait du dernier numéro de Transitions, trimestriel édité par Iles de Paix, qui résument les premières avancées enregistrées sur le terrain en Ouganda.
  • Et pour les amateurs de dessins, aller faire un tour du côté de « L’écho du Nord » pour découvrir l’œuvre de Joseph (un ami d’Anna-Lou, de son école en Belgique) ou encore des oiseaux particuliers dans le « Coin des artistes ».

Et comme le veut la tradition, vous pouvez aussi découvrir notre mois d’avril en images via le lien suivant :

https://www.dropbox.com/sh/oypke4lw39qzu6g/AAA6AMbZ9Sho8v3vhMZ3QNZYa?dl=0

Bonne lecture !

La HEES Family